Discours de l’ambassadeur

Il est important de mentionner que l’origine de cette culture se trouve dans les croyances religieuses traditionnelles qui se caractérisent par le culte des ancêtres et l’aspect initiatique. Cette croyance implique un comportement social ponctué de danse, de musique, d'art culinaire et vestimentaire, etc. Les croyances africaines considèrent le monde comme une lutte permanente entre le bien et le mal, le bien c'est la vie et le mal c'est la décadence ou la mort. Dans ce contexte, il n'y a pas de frontière entre le profane et le sacré et tous les événements de la vie comme la naissance, la puberté, le mariage, la vieillesse et la mort sont liés à la spiritualité.
Le bien est une force vitale qui se traduit notamment par la fertilité qui est celle des êtres humains, des plantes ou des animaux. La fécondité permet la perpétuation de la société. Il est donc normal que tout ce qui permet la fertilité soit considéré comme positif et tout ce qui gêne comme négatif. C'est pourquoi l'art africain met en avant le thème de la procréation et utilise en même temps des animaux censés être dotés de pouvoirs surnaturels comme alliés dans la lutte contre les forces du mal.
Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire a su profiter de sa diversité culturelle et a créé plusieurs musées dont le Musée du Costume National, le Musée de la Civilisation, le Musée de l'Armée de Gallieni, le Musée Binger à Zaranou et le Musée du Parc Mploussoué à Bonoua.
Notre pays est désormais prêt à mener une diplomatie culturelle puisqu'avec la fin des conquêtes militaires des siècles précédents, la culture reste aujourd'hui la seule arme pour conquérir d'autres civilisations ou faire connaître sa propre identité aux autres. A ce titre, l'entrée de la Côte d'Ivoire au patrimoine culturel immatériel de l'humanité avec trois danses célèbres participe à cette conquête culturelle : Le Gbofle d'Afounkaha, musique de trompette des communautés Tagbana, Le Balafon de Sénoufo et le Zaouli, musique populaire et danse des communautés Gouro en Côte d'Ivoire.
L’Ambassade de la République de Côte d’Ivoire en République Islamique d’Iran ne veut pas rester en dehors de ce mouvement de promotion de la culture ivoirienne, d’où est issue l’idée de la création du Centre Culturel Ivoirien de Téhéran en 2012 ; le seul Centre de cette nature et de grande envergure dans la diplomatie ivoirienne qui s’apprête à organiser sa deuxième exposition de l’artisanat de Côte d’Ivoire au dernier trimestre 2018.

Outtara Tamakolo
Chargé d’affaire de l’Ambassade de Côte d’Ivoire en Iran